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Alzheimer: description

Introduction
Habituellement, la maladie d'Alzheimer se développe après la soixante-dixième année de vie, mais ces dernières années le nombre de personnes atteintes d’Alzheimer à un âge plus précoce semble augmenter. Les personnes plus jeunes n’ont pas spécifiquement de pertes de mémoires. Il est possible que la maladie se manifeste par d’autre symptômes, par exemple, par des troubles de capacité de raisonnement ou encore de langage.

L’Alzheimer est une maladie progressive qui détruit les cellules du cerveau. La maladie entraîne une dégénérescence graduelle des cellules nerveuses, entraînant ainsi la perte inéluctable des fonctions cognitives : mémoire, langage, coordination corporelle, capacité de raisonnement, etc. Le malade peut aussi être victime de sautes d'humeur ou de changement brutal de comportement. Ceci est très difficile pour l’entourage.
La maladie devient plus grave au fil du temps, et pour le patient certaines choses deviennent difficiles à faire. Il devra de plus en plus souvent faire appel à d’autres personnes.
En stade sévère de la maladie, les fonctions corporelles du malade sont autant touchées que ses capacités psychiques. Le malade ne reconnaît plus son entourage, les membres de sa famille ou ses amis. Les aptitudes intellectuelles et la faculté de parler sont fort atteintes. Le malade devient incontinent, souffre de difficultés à s’alimenter.

La maladie d’Alzheimer est incurable à ce jour. Le durée de la maladie est en moyenne de 7 ans.
Dans la plupart des cas il ne s’agit pas d’une maladie génétique. Avoir  un parent proche (père, mère, frère ou sœur) atteint de la maladie d’Alzheimer augmente le risque de développer soi-même la maladie. Il existe une forme familiale de la maladie, la maladie d’Alzheimer à transmission autosomique dominante, mais celle-ci ne représente qu’un très faible pourcentage des personnes atteintes.

Signes et symptômes

Les patients présentent des symptômes, comme lors de tout autre maladie. Il arrive que l’on pense, à tort, que ces symptômes font partie du processus normal de vieillissement. Le patient n’est pas toujours conscient de ses symptômes. Ce sera en général l’entourage direct qui remarquera en premier les signes de la maladie.

Les signes précurseurs de la maladie sont multiples. La maladie entraîne une dégénérescence progressive mais irréversible des cellules nerveuses, entraînant ainsi la perte inéluctable des fonctions cognitives: mémoire, langage, coordination corporelle, capacité de raisonnement. On notera des changements d'humeur ou de comportement.

Troubles  de la mémoire. Le patient atteint de la maladie d'Alzheimer oublie souvent certaines choses, particulièrement des événements qui viennent de se produire. Il ne se souvient pas non plus par la suite de ce qu'il a oublié. Par exemple: où a-t-il déposé un objet ? Quel est le nom de la personne que l’on vient de lui présenter? Dans un stade plus avancé le patient ne sera plus capable de se souvenir de son passé. Enfin, il ne sera plus capable de se remémorer son adresse, le nom de ses enfants et ne saura même plus que ces parents sont déjà décédés depuis des années.

“Mon père n’arrêtait pas de poser les mêmes questions... Il s’agissait en général de sa petite sœur, décédée très jeune des suites d’un cancer. Et comment va Marie, dit-il, elle est toujours malade?... Lui donner une réponse ne sert à rien, car il oublie tout de suite. J’essaye alors de le distraire du sujet...”

Troubles de l'expression et du langage. Une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer oublie des mots faciles ou les substitue par des mots qui rendront ses phrases difficiles à comprendre. Les phrases deviennent ainsi incompréhensibles. Le patient qui ne se sent pas compris à ensuite tendance à s’isoler. Dans un stade plus avancé, la perte de la parole est possible.

Difficultés de raisonnement abstrait. La personne souffrant de la maladie d'Alzheimer a des difficultés à réaliser de simples opérations de calcul mental.
Difficultés à reconnaître des objets. (confondre par exemple du savon avec du lait). Ou: ne plus reconnaître un rasoir et ne pas savoir à quoi il sert.

“Un jour j’ai vu ma mère observer une brosse à dents. Elle avait vraiment l’air de se demander à quoi servait cet objet inconnu.  Tout à coup elle déposa l’objet et se mit à nettoyer la salle de bain. Mais j’ai bien vu qu’elle était tout à fait bouleversée... Moi de mon côté j’ai compris à cet instant-là, qu’il ne s’agissait-là pas que d’une seule et unique petit oubli.”

Désorientation. Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer perdent souvent tout sens de l’orientation. Il ne connaissent plus  heures, ni saisons. Ils n’est donc pas rares qu’ils partent faire les courses la nuit, ou enfilent une grosse veste en plein été.

Difficulté à effectuer les gestes de la vie quotidienne. Lorsque l’on  souffre de Alzheimer on peut avoir du mal à effectuer certains gestes quotidiens nécessitant une certaine coordination motrice et de la dextérité. Par exemple: cuisiner, s’habiller ou conduire une voiture. On peut aussi devenir maladroit. La manipulation de certains outils de cuisine, telle que par exemple, une cafetière, peut devenir moins facile voire impossible.

Changements de comportement. Le comportement d'un malade d'Alzheimer est variable et imprévisible. Suite à la dégradation de sa santé, il n’arrive plus à gérer certaines situations. Il devient donc plus facilement nerveux et/ou fâché. Dans un stade plus avancé de la maladie, le comportement général peut changer énormément.

Le malade d’Alzheimer est souvent fort impatient. Il n’arrive pas à rester inactif et ceci surtout la nuit. Il arrive qu’il aille airer. Il peut devenir agressif, manger d’énormes quantités de nourriture. Il peut être anxieux, dépressif ou agressif.

Changements d'humeur. L’humeur du malade D’Alzheimer change aussi. Au début, il s’agit de petits changements. Le malade est « absent », moins actif, moins spontané, indifférent. Dans un stade avancé les changements seront plus grands. Une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer peut changer d'humeur très rapidement, par exemple, du calme aux pleurs et à la colère, sans raison apparente. D’autres deviennent anxieux et angoissé. Ces changement peuvent arriver rapidement.
Certaines personnes souffrent d’hallucinations visuelles: elle perçoivent des choses qui n’existent pas. Il peut aussi leur arriver de délirer. Lorsque l’on délire, on est persuadé que certaines choses peuvent nous arriver.

Les changements dans le comportement et l’humeur peuvent être tels, que l’entourage ne reconnaît plus la personne. Certains traits de caractère sont également parfois renforcés. Une personne qui était d’habitude impatiente le deviendra encore plus. Mais il est également possible que certains traits de caractère disparaissent petit à petit, une personnalité qui s’efface.
Le personnel soignant éprouve souvent des difficultés à voir changer le patient. Ils doivent s’occuper d’une personne qu’ils ne reconnaissent plus et quoi devient parfois de plus en plus méchante et négative.

“Je pense que j’arriverai à mieux gérer la situation si j’arrivais à reconnaître ma femme, ne fût-ce qu’un tout petit peu. Ses petites crises de nerfs, sa patience avec nos enfants, sa passion pour la musique... Mais tout cela a disparu. Elle est devenu pour moi une étrangère...”

Est-ce que le malade se rend compte?

Est-ce que le malade d’Alzheimer se rend compte qu’il est malade? En général non, mais cela dépend bien sûr de personne en personne.
Le patient est tout à fait conscient d’être malade, mais il ne réalise pas toujours les conséquences de sa maladie. Il sait que tout ne tourne pas tout à fait rond, mais ne comprends pas vraiment quoi exactement. Il remarque très bien qu’il oublie certaines choses ou qu’il n’arrive pas à effectuer certaines tâches. Il sent qu’il perd contact avec la réalité. Ceci provoque souvent beaucoup de chagrin. Après un certain temps la personne réalise à quel point elle est malade.
Un autre phénomène d’Alzheimer est que les personnes qui en souffrent désavouent la réalité et nient les mauvaises nouvelles.
“Ma mère savait très bien qu’elle devenait de plus en plus malade. Lors d’une de nos dernière conversations elle m’a avoué être désespérée, elle se sentais partir dans un monde de démence. Je ne suis pas en train de mourir, dit-elle, mais c’est tout comme... Plus tard, lorsqu’elle n’était plus consciente de grand-chose, elle était souvent de nouveau heureuse. Elle était très calme, je dirais même sereine...”
Le malade n’est donc pas toujours conscient de son déclin. Et personne n’est sur de ce que le malade éprouve vraiment. Il est bien possible qu’un nombre de malades soient bien conscients de leur état, tandis que d’autres ne réalisent que vaguement ce qu’il leur arrive.

Réactions. Tout le monde est différent. Tout le monde réagit donc différemment à la maladie. Certains malades ont l’air sous choc, ou indifférents. ‘J’ai l’impression que ma tête et vide. C’est bizarre, je n’ai pas ça normalement.’ D’autres réagissent bien plu fortement. ‘Je ne sers plus à rien, sortez-moi avec les poubelles’ ou ‘Vous pouvez me couper la tête, je m’en fou. ’

“Lorsque mon père n’arrivait plus à faire grand-chose suite à sa maladie, je l’emmenais souvent en voiture. On faisait des petits tours dans son quartier d’avant. Il aimait reconnaître les maisons, les rues, les arbres et les paysages. Un jour, nous étions en train de faire un tour, mais cette fois-ci il ne semblait pas content, au contraire. Il avait l’air d’être prisonnier de lui-même. Je lui ai donc demandé ce qui le tracassait: ‘Papa, tu veux faire quoi?’ Il a répondu fort et ce fut pour moi un réel choque: ‘VIVRE!’”